- bucrane
-
• 1838; bucrâne 1803; lat. d'o. gr. bucranium♦ Motif ornemental constitué par une tête de bœuf sculptée, employé dans l'architecture de l'Antiquité et de la Renaissance.⇒BUCRANE, (BUCRANE, BUCRÂNE)subst. masc.ARCHIT. GR. et ROMAINE. Motif ornemental qui se composait d'une tête de bœuf décharnée, aux cornes ornées de guirlandes et de fleurs, et qui fut utilisé pour la décoration des frises de temples et d'autels. Les festons de marbre enchaînés aux cornes de bucranes (CHATEAUBRIAND, Mémoires d'Outre-Tombe, t. 4, 1848, p. 285); devant la cheminée de brèche rose ornée d'un bucrâne enguirlandé (MORAND, Parfaite de Saligny, 1947, p. 128).— P. ext. Squelette de tête de bœuf. Un bucrane et des ossements de bœuf semés çà et là (Th. GAUTIER, Le Roman de la momie, 1858, p. 177) :• Le Kéroub ... lui asséna sur la tête des coups de poing qui eussent assommé un bœuf. Mais la tête d'un musicien est plus dure qu'un bucrâne.A. FRANCE, La Révolte des anges, 1914, p. 36.Prononc. et Orth. :[
]. Peut s'écrire avec un accent circonflexe (supra). Étymol. et Hist. a) 1803 (BOISTE : Bucrane casque fait en tête de bœuf) — 1845, BESCH.; b) 1838 archit. (Ac. Compl. 1842). Empr. au b. lat. bucranium « tête de bœuf » (Corpus inscriptionum Latinarum, XIII, 1751 dans TLL s.v., 2235, 60) lui-même empr. au gr.
« id. » (Dioscoride dans BAILLY). Fréq. abs. littér. :5.
bucrane ou bucrâne [bykʀɑn] n. m.ÉTYM. 1838; 1803, « casque en tête de bœuf »; lat. bucranium « tête de bœuf; bugrane », du grec boukranion, même sens (→ Bugrane).❖♦ Motif ornemental constitué par une tête de bœuf sculptée, employé dans l'architecture de l'Antiquité et de la Renaissance. || Frise décorée de bucranes.1 La lune neige sa lumière sur la couronne gothique de la tour du tombeau de Metella et sur les festons de marbre enchaînés aux cornes des bucranes (…)Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe, IV, 5.♦ Par ext. Littér. Crâne de bœuf.2 Lucius Aemilius Carpus Sextumvir Augustal et Dendrophore a recueilli les forces du taureau, les a transportées du Vatican, et a consacré l'autel et le bucrâne à ses dépens, sous le sacerdoce de Quintus Sammius Secundus (…)Stendhal, Mémoires d'un touriste, I, p. 142.3 Frank rêve de savanes noyées (…) de bucranes accrochés en totem sur des pieux (…)Régis Debray, l'Indésirable, p. 303.
Encyclopédie Universelle. 2012.